16 café.marrakech.morocco.2007
Très vite le haut volume de cet emplacement particulièrement bien situé sur la Place du 16 novembre, au Guéliz, s’est révélé essentiel, ainsi que la volonté de le dévoiler de l’extérieur: transparence des baies, vitrage toute hauteur, clarté des perspectives.
L’identité forte du lieu est due principalement à l’utilisation de claustras bois faisant office de filtres à la lumière vive de Marrakech, les auvents et les claustras verticaux habillent la quasi totalité de la façade.
La circulation du lieu s’articule autour de trois scénarii proposés à la clientèle. L’entrée met en scène deux vitrines dessinées comme des écrins aux délices du « 16 », un écran graphique et le premier abat-jour d’une série de quatre, conçus pour l’espace assis debout. Dans le prolongement, le comptoir, monolithe de 6 mètres de long solidaire d’un sol en marbre blanc, est le nœud central du service, intégrant des vitrines de présentation.
L’espace VIP est implanté de part et d’autre d’une allée, propice à la dégustation. Il offre la vision sur l’animation de la place et celle d’une projection vidéo sur la façade du Lounge en mezzanine.
Le Lounge, boîte de verre à l’ambiance feutrée est habillé de film «one-way», réinterprétant le moucharabieh de façon à voir, sans être vu...
La couleur et l’éclairage prennent leur place dès le début du concept et l’architecture du lieu leur permet de créer des atmosphères évoluant avec les heures du jour. Le matin, le lieu se révèle clair et frais, à l’heure du thé la lumière se tamise et le soir, le «16 » est tout autre: une boîte de lumière changeante, au son pointu et ciblé, aux images mouvantes.
Le mobilier joue les formes épurées, solides, en chêne massif, acier laqué, corian et marbre rétro-éclairé et le raffinement des textiles avec des demi-teintes en vinyle texturé.
Le végétal et l’écriture, travaillés en film dépoli pour leur sens et leur poésie, arrêtent les regards sur les différents écrans vitrés. Ces interventions éphémères entretiennent la curiosité de la clientèle, et du passant.